année 2019

 

 

 

 

 

 

 

Antoine de Saint-Exupéry a fait dire au Petit Prince :

« Pour ce qui est de l’avenir, il ne s’agit pas de le prévoir mais de le rendre possible. »

C’est en ce sens que le Conseil d’administration s’est résolument investi cette année dans une démarche prospective qui a abouti à réaffirmer la cohérence et la pertinence de notre projet associatif actuel, tout en se dotant d’un projet stratégique à 5 ans pour actualiser et renforcer nos engagements, qui font de l’APASE :

  • une association de solidarité engagée et ouverte
  • une association qui soutient le pouvoir d’agir des personnes
  • une association présente et active sur chaque territoire
  • une association investie dans l’économie sociale et solidaire.

Dans la déclinaison professionnelle de ce projet, pour rendre possible l’avenir, une grande consultation a été lancée auprès de l’ensemble des salariés, en concertation avec le CHSCT, afin d’actualiser le plan de prévention des risques professionnels et de définir les actions prioritaires d’amélioration des conditions de travail, terreau du déploiement des missions confiées à l’APASE.

Pour rendre possible l’avenir aussi, dans un contexte d’intense activité, un diagnostic organisationnel a été réalisé par un cabinet extérieur, avec la participation de l’ensemble des professionnels. Quelles évolutions apporter à nos organisations, à nos pratiques, pour veiller, avec les personnes concernées, au mieux de leur intérêt ? Pour soutenir leur citoyenneté, le développement de leur autonomie, le respect de leur choix, leur capacité à créer du lien ? Des enjeux communs à l’ensemble des missions de l’APASE alors même que nos contraintes sont nombreuses. Pour rendre possible l’avenir encore, notre deuxième évaluation interne lancée en fin d’année va nous permettre de mettre en œuvre un questionnement autour de deux thématiques principales que sont l’accueil et la participation des personnes accompagnées.

Il s’agit enfin de fédérer nos forces associatives pour une meilleure reconnaissance de nos métiers et du fait associatif même, pour contribuer aux politiques publiques et converger vers plus de justice sociale, de solidarité, de protection sociale et environnementale. Nous nous sommes ainsi engagés au sein du CNDPF (Carrefour National des Délégués aux Prestations Familiales), de la FNAT (Fédération Nationale des Associations Tutélaires), avons consolidé le partenariat formé avec le CHGR au sein du GCSMS Cap Santé Mentale…

Mais, aussi préparés que nous puissions l’espérer, il reste une certitude :

le présent et l’avenir se suivent et ne se ressemblent pas.



Catherine Jakubiec

Directrice générale

année 2018

 

La rédaction d'un rapport d'activité vise, naturellement, à rendre compte aux administrateurs et aux financeurs. A l'intention des partenaires, elle rend visible et valorise l'activité de l'Association. Elle permet préalablement d'effectuer un travail d'analyse et de compréhension indispensable pour éclairer les inflexions, les anticipations à envisager.

Dans le défilé immuable des années qui passent, il en est qui éclairent particulièrement les possibles de l’avenir.

Pour notre association, cette année 2018 en est un bel exemple.

En l’absence de celui qui a porté haut le bleu du ciel de l’APASE pendant plus d’une décennie, les administratrices et administrateurs se sont engagés avec courage et détermination dans un intérim de direction générale qui leur aura permis de colorer ce ciel d’une autre lumière et d’initier un travail prospectif pour peindre les nuances de notre association à l’horizon 2025.

Les années de conflit social lié au changement de statut collectif demeureront, mais l’intelligence collective déployée par l’ensemble des salarié(e)s, les élu(e)s et les membres du Conseil d’administration pour continuer à développer ensemble le projet et les missions de l’association ont été exemplaires. En ce sens, la nouvelle charte du dialogue social sur laquelle employeur et délégués syndicaux se sont engagés revitalise l’avenir de ces relations, avec également une place renouvelée des salarié(e)s élu(e)s au conseil d’administration. Le questionnaire relatif à l’évaluation des risques professionnels a été un autre temps fort de cette année 2018. Le niveau de participation et d’implication des salarié(e)s permettent d’augurer que le plan de prévention qui sera actualisé en 2019 sera ajusté au mieux à nos activités, dans le contexte connu de pression financière.

Car si le volume de mesures confiées en protection juridique est relativement stable, les coupe-claires dans le budget alloué par l’Etat ont nécessité des efforts importants des salarié(e)s pour maintenir la qualité de l’accompagnement proposé. Ces efforts se sont avérés utiles et efficaces puisque le secteur a retrouvé un équilibre financier qu’il s’agit de conforter dans la durée. Les marges de manoeuvres pour améliorer l’accompagnement proposé et les conditions d’exercice des professionnels sont aujourd’hui internes - un diagnostic organisationnel, pour lequel la contribution des salarié(e)s est attendue, a été entrepris en ce sens – et externes, pour encourager à reconsidérer les moyens de cette politique publique à la hauteur des enjeux de société qu’elle porte.

Même constat pour la protection de l’enfance, avec une autre conséquence : le phénomène des mesures mises en attente s’est accru et a touché non plus uniquement le territoire de Rennes mais quasiment l’ensemble de nos antennes. Traduction dans la réalité : l’intervention éducative auprès d’enfants pour lesquels une mesure a été prononcée au regard du risque de danger ou de danger avéré qu’ils encourent a été différée, parfois de plusieurs mois, faute de moyens pour cette intervention. Une situation qui interroge l’ensemble des acteurs de la protection de l’enfance et qui implique pour chacun, APASE inclus, de revisiter ses conceptions et pratiques avec pour enjeu d’améliorer la pertinence du dispositif, tout en valorisant les moyens nécessaires à l’action.

C’est également la situation économique de « Fil Rouge », groupement de coopération social et médico-social, qui a nécessité pour les membres de cet ensemble (l’ATI, le CHGR, Maffray Services et l’APASE) de prendre une décision responsable : l’arrêt des activités exercées par le groupement au 31 décembre 2018. L’APASE a alors relevé avec courage le défi ambitieux qu’elle s’était donnée dans ce contexte : prolonger l’accompagnement à l’inclusion sociale et professionnelle des personnes atteintes de troubles psychiques par la poursuite, au sein de l’APASE, d’actions développées par « Fil Rouge » et permettre à chacun des professionnels(le)s concerné(e)s et qui le souhaitait de rejoindre notre association.

« Seul l’arbre qui a subi les assauts du vent est vraiment vigoureux, car c’est dans cette lutte que ses racines, mises à l’épreuve, se fortifient ».

Gageons avec Sénèque que l’APASE s’est encore fortifiée cette année.

A nous de puiser dans les racines que constituent nos valeurs associatives pour tenter de concilier équilibre économique et utilité sociale, pour collectivement agir à ré-enchanter le lien social.



Catherine Jakubiec

Directrice générale

année 2017

La rédaction d'un rapport d'activité vise, naturellement, à rendre compte aux administrateurs et aux financeurs. A l'intention des partenaires, elle rend visible et valorise l'activité de l'Association. Elle permet préalablement d'effectuer un travail d'analyse et de compréhension indispensable pour éclairer les inflexions, les anticipations à envisager.

 

 

 

L'année 2017 restera marquée par trois faits majeurs :

  • Le 31 mai 2017, l'Association et les organisations syndicales ont signé trois accords d'entreprise finalisant le changement du statut collectif. La validation de ces accords par la Commission Nationale d'Agrément a marqué la fin d'un long processus de négociation mais aussi les prémisses d'une adaptation inévitable pour relever les défis futurs.
  • Le 19 octobre 2017 Daniel Goupil nous a quittés, après un accident cardiaque au cours d'une banale sortie de course à pieds avec ses amis. Ce décès nous a tous sidérés et maintenant, administrateurs et salariés, nous mesurons combien il était présent à l'Apase, combien il en était le moteur. Je salue la grande maturité des administrateurs, des cadres de Direction, de tous les salariés qui se sont solidairement mobilisés pour affronter cette épreuve et permettre à notre projet de continuer à se déployer dans le meilleur intérêt des personnes accompagnées.
  • Le 19 décembre 2017 le Conseil d'Administration a nommé Mme Jakubiec Directrice Générale de l'Apase sur la proposition de la commission de recrutement.

A travers ce rapport d'activité je voudrais montrer combien les dossiers ont été complexes, combien ils ont été difficiles, sensibles. Ils ont exigé un haut degré d’engagement qui ne peut indéfiniment perdurer avec cette intensité, mais à tout moment la force de notre association a été de bien partager les principes essentiels qui fondent notre projet et guident notre action.

Un grand merci à l’ensemble des personnes ayant participé à l’élaboration de ce rapport d’activité.

J. Richard
Président

année 2016

Le regard porté sur l’année écoulée tend parfois à nous en faire surestimer l’importance. De même, l’avenir se dresse devant nous empreint d’enjeux qui nous semblent exiger, plus qu’habituellement, notre clairvoyance et notre énergie. Peut-être s’agit-il seulement de s’engager suffisamment dans chaque moment pour contribuer à une continuité entre ce qui perdure, ce qu’il nous faut infléchir, ce qu’il nous faudra aider à faire émerger et ce qui devra cesser.





Ce rapport d’activité rend compte de ce chemin qui continue de se parcourir ainsi, année après année, au gré des obstacles à dépasser, des variations topographiques, des points de vue à saisir :

  • l’engagement opérationnel du changement de statut collectif
  • l’augmentation continue de l’activité AER et les difficultés d’ajustement des moyens (nombreux CDD)
  • les réflexions de l’ensemble de l’APASE pour contribuer à la refonte du dispositif de protection de l’enfance sur le département d’Ille et Vilaine (projet de « mesure unique »)
  • l’adaptation à deux décisions décevantes suite à nos candidatures pour ouvrir un SAMSAH et pour l’exercice des MASP
  • des changements dans l’équipe de direction et l’encadrement (St Malo, Redon, Fougères)
  • la systématisation du journal de l’intervention
  • l’expérimentation d’outils informatique mobiles
  • une vie collective traversée d’évènements plus ou moins sereins

Au nom de l’ensemble des personnes ayant participé à l’élaboration de ce rapport d’activité, nous vous souhaitons bonne lecture.

année 2015

Concevoir un rapport d’activité suppose tout d’abord de répondre aux exigences légales à fins de rendre compte. Exactitude des informations, conformité des présentations traduisent, en ce sens, l’intention première à l’adresse des autorités de contrôle et des membres de l’association ayant pouvoir de validation.

Au-delà des chiffres, les analyses développées visent à éclairer les réflexions et les décisions qui ont légitimité à les prolonger. Le rapport d’activité est aussi un acte politique.

Renoncer à toute ambition d’exhaustivité conduit à opérer des choix, à mettre en exergue certains pans de l’œuvre collective. La vie des antennes et les articles du ZOOM s’attachent à donner sens, à valoriser et à promouvoir.

Enfin, ce rapport 2015 a fait l’objet d’une attention plus particulière pour être agréable aux lecteurs qui nous font l’honneur d’y prêter intérêt. Cette préoccupation anime chaque année les concepteurs et les rédacteurs, ils ont voulu porter encore plus avant cette ambition.